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Article publié dans la revue Chrétien MagazineCHRÉTIEN MAGAZINE no 171 Micheline Boisvert : Qui est cette femme humble et discrète?Micheline Boisvert, venue du Québec, a effectué déjà deux voyages en France depuis 2001, avec une louable discrétion. C’est une condition de survie pour un voyant; tout voyant qui émerge étant soumis au double risque de se gonfler ou de s’exalter (que beaucoup dominent pourtant) ou d’être la cible de tous les pouvoirs pour qui cette émergence, qu’elle soit bonne ou mauvaise, est inacceptable et insupportable. Il ne s’agit donc pas de gonfler Micheline Boisvert qui est une personne modeste, issue d’un milieu modeste et qui reste modeste, ouverte au conditionnement de ce monde, , très discrète dans son pays où son premier évêque a demandé à ses conseillers spirituels de couper les ponts avec elle pour ne pas compromettre leur recherche propre dans la ligne de l’agapèthérapie, et ils ont obéi. Elle vit chez elle modestement. au cours de la célébration elle est souvent saisie par la Passion du Christ qu’elle entre en participation de ses intolérables et inacceptables souffrances. l’abbé Laurentin l’a reçue,. Il lui a donc porté la communion après la messe à laquelle elle s’était unie en esprit à faible distance. Elle a assister à une messe privée où ce qui lui advenait et qui était compris d’avance par les participants s’intégrait à leurs prières. Et cela provoque une sorte d’intégration à l’actualisation cachée de la Passion du Christ et de l’intolérable déroulement sanglant de cette Passion historique et réelle que Mel Gibson a osé évoquer dans son film, subissant tous les chocs, protestations et diffamations de toutes les intelligences de ce monde. Lors du premier voyage de Micheline Boisvert en France, l’abbé Laurentin l’a interrogée objectivement sur son curriculum depuis son enfance québécoise, et son aventure avec Dieu qui est entré dans sa vie de manière insolite et déroutante. Chrétiens Magazine ne porte pas de jugement. L’interview n’entend rien démontrer, mais seulement faire connaître qui est Micheline Boisvert, au-delà des « on-dit » et des petites phrases qui lui ont fait accepter sa modeste situation dans son pays, mais témoigner ailleurs quand des chrétiens le lui demandent. Chrétiens Magazine : Vous êtes née au Québec, dans la grande ville de Québec où a commencé (avant la ville) la grande édification missionnaire et spirituelle de la Nouvelle France dans le vaste monde des Iroquois? Micheline Boisvert : Dans les alentours. C’est-à-dire, la banlieue? un village? Dans une famille sans doute chrétienne? Mais quand vous étiez petite, alliez-vous à la messe? Alliez-vous au catéchisme? Vous avez sans doute fait la première communion dans cette école chrétienne. Après cela, dans votre vie avec Dieu, que s’est-il passé? Vous alliez communier de temps en temps? Ah non? Alors, comment êtes-vous venue à la pratique religieuse, en plus de la foi que le Seigneur vous avait donnée? À quel âge? Vous aviez donc déjà une trentaine d’années? Aviez-vous un métier? Dur métier! Vous vouliez mourir? Pourquoi? De quoi? Vous vouliez mourir spirituellement? Cette maladie, c’est beaucoup plus tard : vers l’âge de 30 ans m’avez-vous dit. Quelle maladie? C’est méchant cette maladie-là! 20 kilos de moins! À ce moment-là, votre fils avait seize ans… À quelle date a eu lieu votre guérison? C’est donc cette prière et cette guérison qui vous ont conduite du sens intime de Dieu à la pratique religieuse? Guérison de la peur! De toute façon, pour la sclérose en plaques, la seule preuve de la guérison, c’est l’autopsie. Il faut attendre. De grands spécialistes ont étudié cela pour les guérisons de Lourdes. Quelle étape vous a amenée à la pleine vie chrétienne? Vous leur avez confié votre expérience et cela leur a fait peur? Pourquoi avaient-ils peur alors? Vous tombiez? C’était le repos dans l’Esprit? Quand je suis rentrée chez moi, les gens du groupe m’ont dit : « Micheline, si tu veux continué avec nous, il faut que tu ailles voir un prêtre. » Le premier prêtre que j’ai vu, le père Marcel Plante, frère du sacré -coeur de Chertsey, m’a dit : « Si cette lumière-là n’est pas de Dieu, est-ce que tu veux qu’elle parte? Et vous n’aviez pas encore de messages? Vous receviez des messages à l’intérieur sans bien savoir d’où ça venait? Vous aviez l’impression que c’était la Sainte -Vierge ? Vous avez donc pris conscience progressivement que cela venait de Marie? Mais vous ne pouviez guère aller à la messe parce qu’alors vous étiez saisie par la Passion du Christ et cela dérangeait. Vous deviez souffrir intensément? C’est dérangeant pour les autres vos réactions sous les coups intérieurs de la flagellation, et douloureux pour vous… Vous aviez donc une vie de prière, en vous rendant assez peu à la messe, sauf le dimanche où vous vous débrouilliez pour vous y rendre, là où c’est possible, sans qu’on vous sorte comme énergumène. Vous vivez en communauté….non qui sont les deux autres? Sont-elles en activité ou en retraite? Elles vont à la messe et vous apportent la communion? Et quand vous recevez la communion, vous êtes saisie par Jésus crucifié et vous ressentez les coups et les douleurs de la Passion. Priez-vous beaucoup? Dites-vous le rosaire? Comment se passent vos nuits? C’est le mot des disciples d’Emmaüs quand Jésus les rejoint sur le chemin. Et quand vous vivez la Passion? Ça vous secoue et il vous faut un moment pour vous en remettre? Pourquoi êtes-vous venue en France? Avez-vous un message pour la France? Des microbes biologiques? Vous pensez qu’il y a un lien entre la guérison physique et la guérison spirituelle, entre la contamination spirituelle et la contamination physique qui s’ensuit? Et vous avez l’impression que c’est lié au péché? Quant à vous, vous avez peu reçu de notre monde, mais vous n’aviez pas commis de plus grands péchés qu’un autre? À vous voir, on a l’impression que vous êtes en très bonne santé, très dynamique. Souffrez-vous encore des suites de la sclérose en plaques? Pouvez-vous exécuter tous les travaux de la maison? Donc, vous ne vous faites pas servir par les autres. En dehors de chez vous, avez-vous des activités? Parce qu’ils n’avaient pas conscience de ce don de Dieu, vous avez été accueillie par les Pères du Sacré-Cœur de Chelsey. Mais au bout de trois mois, ils ont soumis la question à l’évêque et celui-ci a demandé que vous quittiez la communauté? Oui, je suivais la messe avec le père Marcel, mais la chapelle était ouverte au public. Il venait de plus en plus de monde et il y avait de plus en plus de confessions. C’est quand même pour cette raison que vous êtes partie? C’est la raison pour laquelle cette messe ne vous est plus accessible? Avez-vous vu votre évêque? Vous n’êtes plus dans le même diocèse maintenant. Avez-vous pris contact avec l’évêque du nouveau lieu où vous êtes? Ce qui serait important, c’est que vous trouviez un prêtre qui vous conseille pour vous indiquer un monastère. Là, vous trouverez des conseillers spirituels. Maintenant, vous avez une communication quotidienne? Des messages? Dorénavant, vous priez dans la foi? Comme tout le monde, vous avez besoin de faire un discernement et d’être aidée aussi. Vos amis vous aident-ils à discerner? Vous recevez très peu de conseils Voyez-vous quelque chose d’important que vous n’auriez pas dit? Je comprends : la vie que vous menez n’est pas facile. Êtes-vous impatiente avec les autres quelquefois? Les communications et contacts intérieurs vous ont-ils apporté beaucoup? Que vous ont-ils apporté? Cela a dû aussi déraciner en vous tout ce qui pouvait être rancune, blessure; vous avez dû recevoir des guérisons? Est-ce bien déraciné, complètement? La blessure est encore ouverte, d’où la rancune. Pour la dominer, priez pour eux. Priez pour votre père qui est mort, votre mère qui ne comprend pas très bien ce qui vous arrive. Voyez-vous votre mère? À quel rythme? Deux ou trois fois Vous accueille-t-elle bien? À Québec alors? Et vous, vous demeurez où?
Quel nom! Cela choque! Oui, mais je le comprends autrement; pas « à l’encontre » mais « tout contre ». Micheline Boisvert est arrivée en France le samedi 24 avril 2004. Elle a passé une nuit de prière dans la région parisienne avec un groupe qui la connaît bien. Elle a souffert la Passion jusqu’à trois heures du matin. À la messe célébrée à six heures, les souffrances ont recommencé comme généralement pendant la messe où sa communion au Christ est communion dans la souffrance même de la Passion que le Seigneur lui donne de revivre. Elle a eu un message très fort, à ce point qu’il arrive à un moment grave au seuil d’une épreuve. Elle exhorte les prêtres à prier, à s’y préparer avec urgence. |